✈ somebody to love.

La douleur était tellement grande. C'était comme une plaie béante dans sa poitrine, comme si, en partant avec cette fille inconnue, il lui avait arraché le coeur d'un regard. Il avait glissé un dernier regard, un ultime regard. Un regard qui était tout, sauf plein d'amour. Il lui avait dit qu'il ne partirait jamais, que jamais il ne la laisserait, elle qui l'aimait tellement. Il avait osé dire qu'il l'aimait, mais l'amour n'a pas de date limite, non ? Il avait osé prétendre l'aimer. Et il avait trouvé une blonde, s'était barré. C'était fini. It's all over. Tout ce qu'elle voulait, c'était creuser profondément dans la terre, très profondément, puis sauter dans le trou, et tout reboucher, rester là, se cacher, toute sa vie. Toute sa vie à pleurer pour un garçon qui n'en valait pas la peine. Elle était là, seule, dans la rue. Le vent froid de février lui fouettait le visage, la neige tombait avec douceur sur ses cheveux bruns, les larmes luisaient dans ses yeux noisettes, coulaient sur son visage. Sale con, murmura-t-elle. Les gens passaient sans la regarder, ils passaient avec eux même leurs problèmes, sans se soucier des autres. SALE CON, hurla-t-elle. Son visage était innondé, ses yeux irrités, elle ravala ses sanglots, il ne méritait pas qu'on pleure pour lui. Les gens se retournaient pour la voir, cette petite chose de dix sept ans, au regard humide.

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Tu sais très bien que je te déteste. Tu m'as abandonné. J'avais besoin de toi. Et toi tu m'as abandonné. Tu m'as lâché. Il essaya de s'approcher, de la calmer, mais rien à faire, elle était, telle une furie, à faire les cent pas en le fusillant du regard. J'suis désolé...Tu peux pas savoir à quel point je m'en veux... Je... Elle attendit, le regardait, attendait qu'il dise quelque chose. La verité c'est que je t'aime quoi.. Elle le fixa en silence. Arrête de mentir. Tu m'as jamais aimé. Pourquoi je suis revenu alors ? Pour me faire chier tiens ! J'avais réussi à t'oublier, à ne plus penser à toi, à plus chialer, & toi tu te ramènes et tu pètes tout ce que j'avais réussi à construire ! Casse toi ! Elle désigna la porte, au bord des larmes. Il sortit sans un mot du petit appartement. Elle ferma la porte et s'assit à même le sol, éclatant en sanglot. Dix longues minutes passèrent. Elle se leva et ouvrit la porte violemment. Il était toujours là, il attendait. L'amour ça pue, marmonna-t-elle. Il la prit dans ses bras et l'embrassa. Comme à chaque fois qu'il faisait coup là.

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T'as vraiment pas choisi le bon mec. Elle regarda la fille en face d'elle, une certaine haine dans le regard. Bah quoi, t'es jalouse ? Elle éclata de rire. Jalouse de toi ? Tu t'es vue ma pauvre Marion ? Ça fait dix ans ans qu'on se connait chérie, et je t'ai jamais vue comme ça. Tu fumes et tu t'ramènes au bar après ton boulot dès qu'il part. Par contre, dès qu'il est là, t'es toute jolie et toujours toute contente. T'as vingt ans, trouve toi un mec qui t'aimes vraiment ! Elle poussa soupir. Elle avait raison, totalement raison, une fois de plus. Elle prit une bouffée de cigarette, but d'une traite son thé. Il se fout de ta gueule Marion. Totalement. Elle avala sa salive. Non, il m'aime...

Merci beaucoup